La folie du marketing autour des candidats

Il y a huit ans, la première fois que «20 minutes» avait posé son clavier à Washington pour les élections américaines, les demandes de «souvenirs» des amis et collègues étaient nombreuses. L’élection semblait jouée d’avance en faveur d’Hillary Clinton et tout le monde voulait son morceau de la campagne de Donald Trump en souvenir. On avait donc fait le plein de T-shirts et d’autocollants du milliardaire, pensant ravir tout le monde. Sauf que le New-Yorkais avait gagné et que les gens en Suisse avaient trouvé ça tout de suite moins drôle.

Cette année, le marketing autour de la présidentielle a pris encore une tout autre dimension. On peut acheter de tout avec la tête des candidats dessus. Kamala Harris en Super Woman sur un T-shirt ou Donald Trump sur un drapeau? Facile! L’ancien pensionnaire de la Maison-Blanche a même fait feu de tout bois, avec une gamme jamais vue – même de la cryptomonnaie! – qui a fait rigoler jusqu’à Barack Obama, son prédécesseur au pouvoir.

«C’est comme Fidel Castro, ça continue encore et encore, des tentatives permanentes de vous vendre des trucs. «Qui fait ça?» s’est demandé récemment l’ancien président démocrate. Il vous vend des baskets dorées et des montres à 100’000 dollars et, plus récemment, une bible Trump. Il veut que vous achetiez la parole de Dieu aux Éditions Trump! Il a son nom là-haut aux côtés des évangélistes Matthieu et Luc…»

Forcément, à Washington, les magasins de souvenirs autour de la Maison-Blanche et dans les immenses centres commerciaux de banlieue, le capitalisme galopant autour de l’élection est à son paroxysme. Il y a même des vendeurs à la sauvette qui tiennent la désormais traditionnelle casquette «Make America Great Again» à disposition de la flopée de touristes qui profitent de la douceur de l’automne de Washington.

Comme tout souvenir qui se respecte, il n’est pas facile de la porter au quotidien. Surtout dans un District de Columbia qui vote traditionnellement à plus de 90% pour les démocrates…