Mise à jour le 3 septembre à 13h55 UTC : cet article a été mis à jour pour inclure des détails sur la conformité de Telegram aux demandes de la Corée du Sud de supprimer le contenu illicite
Selon certaines informations, les autorités sud-coréennes enquêteraient sur Telegram Messenger pour des crimes présumés impliquant du contenu illicite sur la plateforme.
La police métropolitaine de Séoul a lancé une enquête préliminaire sur Telegram suite à des allégations de « complicité de crimes sexuels deepfake », a rapporté l’agence de presse locale Yonhap. signalé le 3 septembre.
Selon Woo Jong-soo, directeur du Bureau national d’enquête de Corée du Sud, la police sud-coréenne a lancé une enquête interne sur l’entité commerciale de Telegram avant d’ouvrir officiellement l’enquête.
Il aurait déclaré que la Corée du Sud avait suivi les traces de la France en lançant l’enquête préliminaire en premier. « Les accusations portent sur la complicité de ce crime », a ajouté M. Woo.
La Corée du Sud envisage de collaborer avec les enquêteurs français
Woo a souligné les difficultés potentielles de l’enquête sur Telegram, comme le manque d’informations sur les comptes des utilisateurs. Il a déclaré :
« Telegram ne fournit pas facilement des données d’enquête, telles que des informations sur les comptes, à nous ou à d’autres organismes d’enquête étatiques, y compris ceux des États-Unis. »
Afin de poursuivre l’enquête, la police sud-coréenne prévoit de collaborer avec les autorités françaises et les enquêteurs internationaux pour trouver des méthodes pour enquêter sur Telegram, a noté Woo.
Selon Yonhap, c’est la première fois que la police sud-coréenne lance une enquête sur l’entité corporative Telegram.
L’enquête intervient alors que la Corée du Sud lutte pour combat Les crimes sexuels sur Internet ont fait l’objet d’une attention particulière, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol ayant appelé en août les autorités locales à enquêter sur ce problème et à l’éradiquer.
Auparavant, une enquête de la police locale aurait été menée trouvé un groupe de discussion Telegram avec 1 200 membres où les utilisateurs partageaient des images sexualisées générées par ordinateur et d’autres informations personnelles.
Telegram accède aux demandes de suppression de contenu illicite
Yonhap News par la suite signalé que Telegram a rapidement accédé à la demande de la Corée du Sud de supprimer certains contenus pornographiques deepfake de sa plateforme.
La Commission coréenne des normes de communication (KCSC) aurait déclaré que la division Asie de l’Est de Telegram avait envoyé un e-mail à l’autorité, signalant la suppression de 25 éléments de contenu illicite de sa plateforme à la demande de la KCSC.
Le rapport mentionne que Telegram s’est excusé pour la mauvaise communication concernant l’incident. En outre, le KCSC aurait demandé à Telegram d’installer une hotline avec les autorités sud-coréennes pour mieux gérer les contenus illicites sur le messager.
La Corée du Sud ne fait pas partie des principaux utilisateurs de Telegram
La Corée du Sud ne fait pas partie des plus grands marchés pour Telegram en termes de nombre d’utilisateurs. Selon Selon les rapports locaux, Telegram comptait trois millions d’utilisateurs actifs mensuels en Corée du Sud en avril 2024.
Selon Selon les données de Statista, Telegram était classée troisième application de messagerie la plus populaire en Corée du Sud fin 2023, avec environ 5 % de la population locale préférant la plateforme.
L’application de messagerie locale KakaoTalk a suscité un intérêt nettement plus marqué auprès des utilisateurs, avec au moins 95 % des personnes interrogées indiquant l’utiliser. Instagram arrive en deuxième position, avec 25 % des personnes interrogées indiquant l’utiliser en Corée du Sud.
Répression mondiale contre Telegram : plusieurs enquêtes lancées
La décision de la Corée du Sud d’enquêter sur Telegram pour négligence présumée dans les crimes de deepfake intervient quelques semaines après que les autorités françaises ont arrêté le fondateur et PDG de Telegram, Pavel Durov, le 24 août. Les procureurs français ont ensuite inculpé Durov de plusieurs infractions pénales, notamment de facilitation d’activités illicites et de diffusion de pornographie juvénile.
En lançant cette enquête, la Corée du Sud rejoint un nombre croissant de juridictions qui ont lancé des enquêtes contre Telegram après l’arrestation de Durov en France.
En rapport: Le bilan financier de Telegram révèle qu’il détient 400 millions de dollars en crypto-monnaie
L’Inde, le plus grand pays en termes d’utilisation de Telegram avec plus de 100 millions d’utilisateurs, a lancé son enquête après que les premiers rapports sur l’arrestation de Durov ont éclaté le 24 août.
L’Indonésie, un autre marché majeur pour Telegram, envisage également de bloquer Telegram en raison du manque de modération du contenu, ont suggéré des rapports locaux le 29 août.
En outre, l’Union européenne enquêterait pour savoir si Telegram fourni de fausses données sur son nombre d’utilisateurs dans l’Union européenne.
Selon le parquet de Paris, la France a lancé une enquête préliminaire sur Telegram en février 2024, tandis qu’une information judiciaire a été ouverte en juillet.
Revue: Le PDG de Telegram ne peut pas quitter la France, OpenSea reçoit un avis de Wells et plus encore : Hodler’s Digest, du 25 au 31 août
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