Margrethe Vestager, commissaire européenne à la concurrence, se tient prêt à amplifier la législation pour éviter toute dérive dans le métavers, le monde virtuel prôné par plusieurs géants de la tech.
Si le métavers n’est pour l’heure qu’un projet aux contours toujours flous, censé se concrétiser par un gigantesque jeu vidéo où chacun évoluerait à l’aide d’un casque de réalité virtuelle, l’Union européenne se tient prête à l’encadrer.
Auprès de BFMTV, la commissaire européenne Margrethe Vestager est notamment revenue sur les potentielles dérives de ce métavers, qui pourrait donner lieu à une régulation plus stricte à l’avenir.
« Nous nous tenons prêts »
« Je pense qu’il est très important d’avoir des lois qui s’appliquent à la réalité numérique. Le Digital Market Act, le Digital Services Act et la législation sur la sécurité des produits de consommation s’appliqueront également au métavers. Bien sûr, si cela ne suffit pas, nous nous tenons prêts à renforcer ces textes pour les adapter au métavers », avertit ainsi Margrethe Vestager.
Avant même que les différents métavers, à commencer par celui de Facebook (désormais baptisé Meta), n’attirent des utilisateurs, plusieurs risques ont émergé au cours des derniers mois.
D’abord au niveau de la concurrence, avec, comme pour les magasins d’applications, la question des importantes commissions prises par les géants américains sur les développeurs.
L’autre enjeu concerne la modération des contenus en ligne, qui, comme sur les réseaux sociaux, pourrait rapidement devenir un sujet central. Dans un univers en 3D, où les moyens de communication et d’interaction prendraient de nombreuses formes différentes, la responsabilité des plateformes de métavers pourrait rapidement être mise à l’épreuve.