L’Elan Béarnais a ouvert une partie de son capital sous forme de crypto-jetons, fin avril, une première mondiale pour une équipe professionnelle. Les 500 premiers lots ont tous trouvé preneur.
Le club de basket de Pau-Lacq-Orthez, l’Elan Béarnais, a vendu sans difficulté ses premiers crypto-jetons représentant une partie de son capital, a indiqué lundi 9 mai le propriétaire du club, le groupe américain CounterPointe Sports Group (CSG).
Le fonds d’investissement américain a commencé le 26 avril à vendre une partie minoritaire du capital du club sous forme de jetons basés sur la blockchain (chaîne de blocs). Il pourrait tirer jusqu’à un maximum de 10 millions d’euros de cette opération, en fonction du degré de succès de l’appel au public.
La vente a démarré par la mise sur le marché de 500 lots de 500 jetons, au prix de 450 euros le lot, soit 250 000 jetons à 90 centimes pièce. « Ils sont tous partis », a indiqué à l’AFP Greg Heuss, le directeur général de CounterPointe Sports Group.
Pau comme expérimentation
La vente continue à un prix par jeton désormais un peu supérieur. Mais aucune information ne sera donnée sur les résultats de l’opération d’ici la fin de celle-ci, dans deux mois environ, a indiqué Greg Heuss. « Si nous parvenons à vendre plus d’un million, un million et demi de jetons, ce sera déjà un grand succès », puisqu’il s’agit d’une « première mondiale », a-t-il indiqué.
CounterPointe Sports Group a été créé pour assister les clubs sportifs dans ce type d’opérations et leur permettre de mieux valoriser leurs actifs. L’Elan Béarnais, que CSG a racheté en juin 2021, fait figure de première expérimentation.
Mais le fonds américain espère bien capitaliser sur un succès de cette opération pour proposer ses services à d’autres clubs sportifs dans le monde. Par rapport aux actions classiques, les jetons peuvent notamment servir à démocratiser l’accès au capital grâce à leurs valeurs unitaires qui peuvent être très faibles. Des perspectives qui ont séduit de nombreux supporters locaux, puisque parmi les premiers acheteurs des jetons de l’Elan Béarnais, « plus de la moitié venaient de Pau et de sa région », a affirmé Greg Heuss.